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La revanche du Père Noël

 

(Par Anna GUEYE, Camille RIPAULT et Audrey LEMAÎTRE) 

 

 

            Je me présente je m 'appelle Émilien Nadray, j 'ai 30 ans et je vis au XXIème siècle, à Krakow depuis 20 ans. Durant des années entières je me consacrai à l’œuvre de ma vie que fut ma collection de figurines de Stars Wars. Depuis le premier volet jusqu'au dernier, je ressentais au plus profond de moi cette frénésie juste qu 'en regardant cette fiction. C'était devenu pour moi une obsession, j 'en était extasié. J'avais en ce temps des troubles du sommeil. Je jurais et n'avais d'yeux que pour Stars Wars. Désormais, je pouvais me vanter de détenir la plus grande collection du monde de figurines de Yoda. Je n 'y trouvai plus d’intérêt,mes désirs avaient changés sûrement un bond dans le passé au temps de mon enfance. Je décidai donc de ranger toutes mes figurines qui étaient sur l'étagère de ma chambre, puis je les emballait dans leur états d 'origine avec du plastique à bulle, dans un carton fait à partir de papier Kraft. Ensuite je les déplaçai dans une pièce sombre à l'abri de l'humidité. Puis les années passèrent...

         Des péripéties il m 'en est arrivé des centaines, mais celle-ci est différente des autres et aujourd'hui je tiens à vous la raconter. Le récit débute en Californie il y a cinq ans maintenant, dans la paisible ville de Krakow où d'habitude, rien d'extraordinaire se passe. Aujourd'hui on était le 22 décembre deux jours avant Noël la journée était très différente des autres, je ne saurai vous la décrire. Une pression lourde pesait sur Krakow, le ciel était obscurci par une éternelle nuit. Les éclairs vinrent, accompagnés de foudre, les points cardinaux qui se situaient sur les toits des maisons changeaient d'orientation poussé par de puissantes rafales de vent. Précipitamment une pluie torrentielle s'abattit sur la ville. J'admirais de ma fenêtre ce magnifique spectacle intempestif. Subitement un bruit survint dans la chambre au bout du couloir, puis cinq minutes passèrent.

       Peu de temps après un bruit strident retentit, puis une voix répliqua : « Ah!Ah!Ah!  Ma vengeance avance pas à pas » ! Délicatement je m 'avançais à pas de souris vers la porte. J'entendais de lourds pas d’éléphant. Mes pulsations cardiaques étaient très rapides j'avais peur et j’appréhendais ce qui se tramait derrière la porte. Je ressaisis mon courage à deux mains et j 'ouvris violemment la porte. Je restai penaud devant la porte. Une fenêtre qui était grande ouverte, se fracassait contre les parois des murs, les rideaux virevoltaient dans tout les sens. J'étais tout de même conscient, des actions qui s'étaient déroulées.

             Je revins dans la pièce principale, couché sur le canapé le regard incliné et vide vers la fenêtre. Il n'y avait pas un chat à l'horizon dans les rues. Seules d'inconscientes personnes qui dansaient et chantaient sous la pluie. Soudain j'aperçus une étrange personne déguisée en Père Noël qui me fixait avec un regard hautain et malfaisant, je répliquai et une bataille si je pourrais qualifier ainsi s'en suivit. Nous nous fixâmes un moment, je faiblissais donc je le quittait du regard. Le physique et la posture de ce père Noël m'était bien familier. Il ressemblait étrangement à l'une de mes figurines de Yoda, le modèle des années 90 avec la peinture d'origine... Mais je me convainquis que ma vue me jouait des tours. Cette nuit là, la pluie jouait une berceuse. Adouci par celle-ci je finis par m'endormir. Le téléphone rouge qui se situait sur ma commode sonna.

              Je restais planté comme un piquet, sur le canapé le cops pétrifié. Comme si on avait pris possession de mon corps. Le téléphone retentit à nouveau cette fois-ci je décrochai le combiné. Je n'enttendis que des grésillements, puis je raccrochai. J'essayais de me rendormir mais en vain je n 'arrivais pas à trouver une position confortable. Le téléphone sonna pour la troisième fois. Au bout de la ligne il y avait un homme dont la voix était modifiée je ne saurai vous dire mais j 'étais effrayé par le ton qu'il employait, je sentais au fond de moi une boule au ventre,je peinais à trouver mon souffle et aucun son ne sortait. J'en restais pétrifié, ce n 'était pas une voix humaine! Oui c 'est cela ce n 'est pas une voix humaine je m'en convainquis ainsi pour me rassurer. J 'envisageais que ce pouvait être l'une de ces stupides farces enfantines qui consiste à tromper des personnes par de faux appels.

            Malheureusement l'homme au bout de la ligne était bel et bien conscient de ce qu'il me faisait subir. Il dit d'un ton sournois « À minuit précise, je viendrai détruire la ville ! Si vous suivez mes instructions à la lettre j'épargnerai la vie de vos proches ! » Le téléphone retentit dans l'ensemble de la ville. L'homme tenait le même discours avec tous. La ville était apeurée par ces étranges coups de fil, par ce discours accablant ainsi que les événements à venir. Certains essayèrent de fuir mais ils ne pouvaient y échaper, la voix mystérieuse refaisait surface et poursuivait ceux qui voulaient la dédaigner. L'homme que je qualifirais de monstre, bloqua tous les accès téléphoniques de la ville et des habitants tandis que certains étaient pris par de violentes crises d'hystéries. De même, il bloqua les puces électroniques de chacun et répétait en boucle le même discours.

            Il encercla la ville minutieusement par du fil de barbelé pendant que certains cherchaient refuge auprès de leur famille. Maintenant, les fils étaient branchés, au moindre contact l'électrocution serait inévitable. Le suicide était le seul moyen de libération, les femmes courraient tenant leur enfants à bout de bras. Ceux-ci pleuraient de désespoir et de chagrin, tandis que la voix se frottait les main et acclamait sa victoire du haut de sa fenêtre. Personne ne se doutait d'où venait la mystérieuse voix masculine et mesquine, mais elle seule détenait les clés de la ville. Quelques-uns essayèrent d'élucider le mystère, mais ils n'avaient pas suffisamment d'éléments ni d'indices pour trouver le coupable. Ils s'en tinrent donc aux instructions de l'homme.

            Peu de temps après la multitude d'appels, le calme réapparut, mais il fut de courte durée. Puis retentir au même moment des appels sans doute ce Satan d'homme qui prenait du plaisir à martyriser la ville. De nouvelles consignes furent émises. Tous les écoutèrent attentivement de peur des conséquences à venir. L'homme dit : « Si vous ne voulez pas qu'à minuit la ville soit détruite ainsi que l'ensemble des habitants, vous devrez cambriolez une banque. Faites-le sinon votre sentence sera irrévocable et elle sera terrible, n'oubliez pas! Surveillez bien vos proches ! »

        Aussitôt dit aussitôt fait, seuls les cambrioleurs les plus expérimentés de la ville connaissaient un chemin sûr pour la cambrioler. Ils se regroupèrent et une solution fut trouvée. Ils décidèrent d'emprunter une vielle mine abandonnée qui se situait à la sortie de la ville pour se rendre dans les sous sols de la banque. Je me souviens avoir été le chef des commandes bien que je ne sois point un cambrioleur. Mon passé d'architecte me permettait d'y accéder. À ce titre, je connaissais la ville comme ma poche ainsi que ses sous-sols. Nous décidâmes d'emprunter la trappe d’égout. Nous nous équipâmes donc de la tête aux pieds tels des maçons de l'extrême. Munis d'un casque bleu métallisé,de gant noir et de lunettes jaunes transparentes. Nous rentrâmes les uns après les autres dans la bouche en restant sur nos gardes. Une fois tout le monde à l'intérieur, nous rampâmes un long moment jusqu'au centre ville mais un obstacle se mît en travers de notre chemin.

         Le seul moyen de le rompre était de faire exploser la grille métallisée, l'un de nos braves malfaiteur installa la TNT et mit un compte à rebours de 30 secondes. La mèche s'enflamma petit à petit, nous étions excités et à la fois inquiets de l'explosion. Nous reculâmes de reculer, plus on approchait des dix secondes plus nos cœurs battaient à vive allure. Une lueur s'éclairait dans nos regards. C'était un moment intense chaleureux et de courte durée qui restera gravé dans nos mémoires. Les cinq secondes approchaient puis nous fredonnions en cœur 5,4,3,2,1...

            Puis ce fut une sorte d'apocalypse, il nous fallait périr ou survivre. Des bruits retentissaient. On ressentait le sol trembler et une sorte de fumée blanche se dégageait des restes de la bombe. L'odeur était nauséabonde elle rappelait celle d'un rat décomposé. On entendait du plus profond des égouts le son des klaxons des voitures et des hommes qui criaient. Ils avaient surêment cru que c'était le début de la vengeance de cette mystérieuse voix. Nous reprîmes notre courage à deux mains et nous poursuivîmes notre chemin... Minuit approchait à grand pas.

           Il était maintenant 23 h 30 et nous étions au trois quarts de notre but. Nous arrivions à un carrefour... Nous ne pouvions nous permettre aucun faux pas sinon notre mort aurait été éminente. Nous prîmes la première à droite et accélérâmes la cadence. Une fois arrivés à destination, l'un de nos hommes, un charpentier, prit un marteau piqueur et ouvrit la trappe. Elle datait du XVIIIème siècle le temps de l'illustre président Thomas Jefferson, quelques personnages emblématiques y figuraient. Cependant il restait un quart d'heure pour cambrioler la banque...

 

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