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Rêve éperdu

 

(Par Alexander BROQUET, Maxime CHAGNEAU et Louis BOURCEREAU) 

 

 

            Je me baladais dans une sorte de brocante de Paris par une superbe journée, passant par une petite ruelle, je perçus un magnifique tableau m'intriguant fortement. Ce tableau majestueux à mon goût pas par son cadre fait d'acajou massif avec les bordures ornées de feuilles d'or, ni pas par sa toile de soie splendide or, ses couleurs flamboyantes et la finesse de ses traits qui semblaient donner vie à l'œuvre. Je ne pus que l'acheter. Il représentait une forte personnalité du Moyen-Age, vraisemblablement un bourgeois d'une grande importance sûrement connu de son époque lointaine. L'homme qui me l'avait vendu me fit part de son histoire, c'était un navigateur qui disparu subitement en pleine mer avec tout son équipage sans aucune explication. Rentré chez moi j'installai le tableau avec l'aide ma femme.

          Nous venions d'emménager il y avait de cela une semaine, nous manquions donc d'éléments de décoration et ce tableau convenait parfaitement dans notre maison. Le soir, tout en allant me coucher, je regardais encore ce tableau si magnifique et mon regard s'arrêta cette fois-ci sur l'homme peint au centre du tableau, on voyait très clairement à travers sa coiffure si parfaite et triste. Mais au moment où je quittai la pièce, son regard, ses de ses vêtements digne d'un prince notamment vêtu de son manteau de fourrure. L'homme dans le cadre ne souriait pas il me paraissait yeux clairs, ne semblaient point se détacher de moi car lorsque je me déplaçait, une vague de peur me fit soudain perdre mon sang froid et m'empêcha de faire la part des choses entre ce que j'avais vu et tout ce qui était possible. Je rejoignais ma femme mais je n'osais pas lui faire part de mon angoisse.

             Je fis en sorte d'oublier tout cela pour la journée car le soir nous recevions des amis; nous pendions la crémaillère. En début de soirée, ils arrivèrent et nous commençâmes à prendre l'apéritif dans le salon. Alors que je leur montrais mon acquisition de la veille, il me sembla que l’homme du tableau nous scrutait, mais moi seul l'avait remarqué. Peu de temps après, nous nous installâmes dans la salle à manger puis je me dirigeai vers la cuisine pour aller chercher le plat, mais quand je revins, il n'y avait plus personne… J'étais seul, troublé... Sur ce, je commençais a chercher mes amis avec une certaine appréhension, mais pourquoi n'étaient-ils plus là ? Je voulus appeler les secours mais personne ne décrocha. C'est alors que mon regard se tourna vers le tableau. Le personnage au centre, qui m'avait fort intrigué, avait également disparu ! Il n'était plus là. Comment cela pouvait-il s'expliquer ? Je commençais vraiment à être effrayé : étais-je fou ?! Je ne comprenais rien de cela. 

             C'est alors que je vis une ombre dans le jardin. Je me rapprochai alors de la terrasse en espérant que ce puisse être ma femme ou un de mes amis qui me faisait une farce, mais tout d'un coup l'ombre disparut et un bruit survint dans le salon. J'étais terrifié, tout se bousculait dans ma tête. Je me rendis dans le salon ; me trouvant face au tableau, je me saisis de mon téléphone et tentai à nouveau de contacter les secours. Le tableau paraissait s'agiter et tomba dans un bruit sourd. Pris de panique je lâchai mon téléphone. Doucement je relevais le tableau, la terreur me gagna soudainement… Le personnage avait repris place dans le tableau ; dans son tableau. Il n’était plus comme avant, désormais il avait un visage terrifiant, rempli de haine on le distinguait dans son sourire narquois, ainsi que dans le reflet de ses yeux ou je vis les visages de ma femme et de mes amis suppliant de leur laisser la vie.

                   Je sus alors que je ne retrouverais jamais ma femme et mes amis, à cause de cet homme, de cet être, de ce démon qui figurait dans ce maudit tableau, il m’avait tout pris, tout : mon bonheur mais également mes proches et sûrement ma vie. Je devais m’en débarrasser, oui, je devais me débarrasser de la cause de mon malheur, de mes malheurs. Je le brûlai aussitôt. Ma maison prit feu. Et brusquement je me réveillai dans mon lit transpirant en oubliant ce rêve inexistant.

 

 

 

 

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